Les jardins suspendus de Babylone

Publié le 2 Avril 2016

Les jardins suspendus de Babylone

Au nombre de sept, les merveilles du monde représentent les œuvres architecturales et artistiques les plus exceptionnelles du monde antique. Parmi elles se trouvent les jardins suspendus de Babylone, considérés comme la seconde merveille du monde après la pyramide de Khéops.

Mythe ou réalité ?

Les jardins suspendus de Babylone constituent la merveille la plus mystérieuse des sept. C’est en effet la seule dont l’existence n’est pas officielle. Aucune trouvaille archéologique n’a pu confirmer qu’elle ait un jour existé, malgré le grand nombre de textes grecs qui en font état et en donnent des descriptions précises. Chose étrange, aucun texte babylonien ayant été retrouvé ne traite de cet édifice. D’autant plus que le roi de Perse Nabuchodonosor II, à qui l’on attribue la construction des jardins au VIe siècle avant J.C, a toujours mis en avant les édifices construits sous son règne comme la porte d’Ishtar ou le palais de Babylone. Il est dit que celui-ci ordonna la construction des jardins suspendus pour son épouse Amytis, afin de lui rappeler la végétation des montagnes de son pays d’origine, la Médie, aujourd’hui situé en Iran. Lors des fouilles de Babylone (au sud de l’Irak actuel) au début du XXe siècle, l’emplacement des jardins n’a pas été retrouvé alors que les autres constructions de la ville l’ont bien été. Ainsi leur existence a été remise en cause et certains les pensent localisés dans une autre ville du nom de Ninive, capitale de l’empire assyrien.

Des jardins en terrasse abritant une végétation variée

Quoi qu’il en soit, les textes décrivent les jardins suspendus de Babylone comme composés de plusieurs étages en terrasse, reliés entre eux par un grand escalier de marbre. L’édifice, soutenu par des voûtes et des piliers de brique, ferait 120 m². Se trouvant sur la rive de l’Euphrate, c’est le fleuve qui alimentait les jardins par l’intermédiaire d’un système de vis hydrauliques pour remonter l’eau aux étages supérieurs. Les jardins étaient composés d’arbres et de plantes de Mésopotamie et des montagnes de Médie. La première terrasse abritait de grands arbres tels que des platanes, palmiers dattiers, pins et cèdres. Sur la seconde avaient été placés des genévriers, des cyprès et des arbres fruitiers. Les deux dernières terrasses, les plus hautes et les moins spacieuses, étaient recouvertes de fleurs : anémones, tulipes, lis, iris et roses. Dominant la ville d’au moins une vingtaine de mètres, les jardins suspendus donnaient l’impression de flotter dans les airs et de faire monter à eux les eaux de l’Euphrate pour les irriguer.

Dans son ouvrage De septem orbis spectaculis, Philon donne une image plus féerique des jardins que réaliste : « Le jardin qu'on appelle suspendu, parce qu'il est planté au-dessus du sol, est cultivé en l'air ; et les racines des arbres font comme un toit, tout en haut, au-dessus de la terre ».

Rédigé par Estelle

Publié dans #Jardins mythiques

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