L'escargot aux multiples curiosités

Publié le 22 Mai 2016

L'escargot aux multiples curiosités

Les quelques jours pluvieux de cette semaine ont donné lieu à une sortie généralisée des escargots en tout genre, obligeant les piétons à zigzaguer entre eux afin d’éviter que l’irréparable ne se produise…

Une constitution surprenante

L’escargot, tout comme la limace, fait partie de la grande famille des gastéropodes rassemblant plus de 40 000 espèces vivantes des milieux marin et terrestre et appartenant elle-même à la famille des mollusques. La coquille hélicoïdale de l’escargot le distingue généralement de la limace même si des exceptions existent. Lorsque l’hélice de la coquille s’enroule vers la droite, ce qui est bien souvent le cas, on parle d’escargot à coquille dextre. Lorsqu’inversement, la coquille s’enroule vers la gauche, il s’agit de coquille sénestre. La tête de l’escargot rassemble deux paires de tentacules rétractiles populairement appelées « cornes », la première portant les yeux de l’animal, dont il se sert très peu, et la seconde étant l’épithélium, organe olfactif et tactile au contraire majoritairement utilisé par l’escargot. Aussi étrange que cela puisse paraitre, l’escargot possède des dents et même un très grand nombre, de 1500 à 2500, sur sa langue nommée radula. Les déplacements du gastéropode se font uniquement vers l’avant, grâce à son pied qui se contracte et s’allonge alternativement et le mucus qu’il sécrète afin d’avancer plus facilement en glissant. Même la méthode de reproduction des escargots est singulière. Animal hermaphrodite, chaque individu possède à la fois des ovules et des spermatozoïdes. Un accouplement aura tout de même lieu, au cours duquel les spermatozoïdes des partenaires seront échangés afin de féconder leurs ovules respectifs. A noter que les œufs sont fécondés par des spermatozoïdes provenant de différents individus, favorisant ainsi le brassage génétique.

Un ennemi du jardinier ?

L’alimentation de l’escargot varie en fonction de son espèce. La plupart sont phytophages et consomment donc uniquement les végétaux. Certains sont détritivores, se nourrissant de débris d’animaux ou de végétaux, d’autres nécrophages, ingérant des animaux morts. Il arrive même que certaines espèces soient constituées de prédateurs, voire d’individus cannibales. En tant que polyphages, les escargots peuvent s’attaquer aux plantes cultivées dans nos jardins comme les salades, tomates ou fraises, et se délectent des feuilles tendres et des fleurs dans lesquelles ils creusent des trous. Le meilleur moyen de sauver sa récolte sera alors de les déloger manuellement...

Oups, j’ai écrasé un escargot...

Vous pressez le pas sous une pluie battante ou faites une promenade nocturne après une journée humide et là, « crac », c’est le drame, vous venez d’écraser un escargot. C'en est fini du pauvre malheureux qui se tortille comme une limace en peine ou peut-être pas… Tout dépend en fait de l’ampleur des dégâts. Si la brisure de la coquille est éloignée de son centre, appelé apex, l’escargot pourra réparer la zone abîmée en sécrétant du mucus et repartir de plus belle. Le mucus contient de la calcite, une forme très pure de calcaire. Par contre, si la cassure est trop proche de l’apex, les chances de survie de l’animal seront diminuées. C’est en effet à cet endroit que les organes les plus fragiles de l’escargot sont situés, notamment le cœur et les intestins. De même, si la coquille a été complètement brisée, elle se détachera et le gastéropode ne devrait malheureusement pas y survivre. Certains sauveteurs réussissent néanmoins parfois à préserver l’animal en réparant tant bien que mal sa coquille avec du sparadrap, en protégeant son corps avec une gaze ou en lui faisant ingérer de la coquille d’œuf réduite en poudre fine pour une reconstruction rapide de la coquille. A tester…

Rédigé par Estelle

Publié dans #Animaux

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